Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Beaux Arts

  • L'âge que j'ai ?

     Les buveurs de bière, Marcel GromaireLes buveurs de bière, Marcel Gromaire (1892-1971)

     

    A ceux qui posent [encor] l'indicible question de l'âge à une femme :

    quand bien même elle intrigue par son apparence verte

    sur laquelle viennent se greffer un discours d'outre-tombe et des mots désuets,

    abstenez-vous donc et préférez une ignorance - parmi d'autres -, à c'te bourde, bordel.

     

    Lire la suite

    0 commentaire
  • Les Diaboliques - Jules-Amédée Barbey d'Aurevilly

        

    La Chute des anges rebelles, Pieter Brueghel l'Ancien
    La Chute des anges rebelles - Pieter Brueghel l'Ancien (1952)

     

    Quatrième de couverture :

    Quant aux femmes de ces histoires, 
    pourquoi ne seraient-elles pas les DIABOLIQUES ?
    N'ont-elles pas assez de diabolisme en leur personne pour mériter ce doux nom ?
    Diaboliques ! il n'y en a pas une seule ici qui ne le soit à quelque degré.
    Comme le Diable, qui était un ange aussi,
    mais qui a culbuté, la tête en bas, le... reste en haut !
    Pas une ici qui ne soit pure, vertueuse, innocente.
    Monstres même à part, elles présentent un effectif de bons sentiments 
    et de moralité bien peu considérable.
    Elles pourraient donc s'appeler aussi "les Diaboliques", sans l'avoir volé...
    On a voulu faire un petit musée de ces dames.
    L'art à deux lobes, comme le cerveau.
    La nature ressemble à ces femmes qui on un œil bleu et un œil noir. 
    Voici l'œil noir dessiné à l'encre - à l'encre de la 
    petite vertu.

    Barbey d'Aurevilly

    *

    Plus qu'il ne se livre, Barbey se trahit.
    Toute son œuvre romancière exhale l'odor di femmina ;
    on y découvre, foncièrement, l'obsession de la femme
    au point de croire qu'il s'en délivrait par le style.

    Jean de La Varende, Les Grands Normands

    Lire la suite

    0 commentaire
  • Paris, un jour de printemps, cinq heures du matin...

     zagdanski,jouissance du temps
    Ecole des Beaux-Arts, Paris - crédits photographiques Jana Hobeika

     

     Les polissons sont amoureux, mais les poètes sont idolâtres.
    Il y a quelques jours, tu étais une divinité. Te voilà femme maintenant.

    Je n'ai que ma prose labyrinthique pour me guérir de tout regret.
    Je parle de l'amour, bien sûr, cette fiction millénaire...

     

    Lire la suite

    0 commentaire
  • Le Douanier

    douanier,rousseau
    Henri Rousseau, dit Le Douanier

     

    Il n'est pas besoin d'imiter le réel
    pour le donner à comprendre en peinture.

    En ne tenant que faiblement compte de la vraisemblance,
    Rousseau est bien plus complet dans ses représentations
    qu'il ne le serait s'il respectait les apparences.
    Il n'est "naïf" que dans la mesure où il prend ces libertés tout seul
    et sans chercher à obéir aux règles artistiques habituelles.

     

    Lire la suite

    0 commentaire
  • Aimer l'Eglise

     La Résurrection, Le Pérugin

    La Résurrection, Le Pérugin

     

     J'aime l'Eglise car elle est faite de pauvres et de lâches,
    de gens qui ont peur et qui ne comprennent rien.
    J'aime l'Eglise parce que Pierre a trahi
    et que le regard du Christ s'est posé sur lui.
    J'aime l'Eglise parce que Judas fut choisi
    et que le Christ l’appela "mon ami".
    Dans ma mémoire son corps pend toujours au bout d'une corde
    comme un appel à la vigilance de l'âme, car chacun peut tomber.
    La vie a ceci de paradoxal qu'on ne peut vraiment trahir que celui qu'on aime,
    et le sacerdoce est une réalité si haute qu'on ne peut que le trahir parfois.
    Que le Seigneur nous accorde alors de pleurer les larmes de Pierre
    et de répondre comme lui : « Tu sais tout, tu sais bien que je t’aime »

     

    Lire la suite

    0 commentaire
  • War - Karen Mary Berr

    karen mary berr,war,bernin
    Le Bernin

     

    Corpses are more real
    than clay, corpses
    are an excess of Real.
    Each one is the first one
    the world has ever seen,
    each one, as we touch it
    makes our hand visible
    for the very first time,
    and the blood running
    under our skin beat louder
    than the rivers that outlive us.

    You, Bastard King
    drunk with war, bathing your name
    in gold like a sick God,
    Oh None, Oh No One.
    So greedy is your heart.
    So arid it gives me a penchant
    for violence and perfume.
    I want — the words consume
    themselves, I want —
    lays your weakness down
    at my door like meat
    on a scale. This is what
    you’re doing here. Nothing more.

    For I own an inmost weapon
    against you and that head
    of your army than privation.
    Namely, your blood. Blood
    is a caress of water but yours,
    yours is a red disaster.
    I am merciless as the moon.
    I possess the red tides
    of your pulse. Desire beats
    loud beneath your skin,
    echoing, echoing, like
    the shock of ruin.
    How you cry after it,
    how it violates your will.

     

    Lire la suite

    0 commentaire
  • Water - Karen Mary Berr

    karen mary berr,water,bernin
    Le Bernin

     

    This woman who meets me
    in mirrors, who you alone truly
    undressed – she is out of reach.
    Her contours are translucent,
    they burn in flames
    like cellophane in the blind air.
    Your hands are the only borders
    I remember, they outline everything
    I am and everything I ever was.
    I am the line of red ocher
    painted on your grave, curving
    each letter of your name.
    No touch alters your touch

    How much piety is there inside
    a woman’s body when it sighs ?
    Each time you came, above
    and below me, I vanished
    into that one sound which claimed
    my body was no longer here.

    The warmth gone, the unborn child.

    I am, extend my thirst —

     

    Lire la suite

    0 commentaire